The Hearth of Brussels
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The Hearth of Europe – #guessgetgive
[French and Italian version below]
text and photos: Antonio Amendola (@antonioamendola)
The migration crisis, with all that entails, has long touched the heart of Europe: Brussels.
The Maximillian park, a few steps from the Gare du Nord, has become its symbol. For better or for worse.
Populated by a high number of asylum seekers mostly from Africa who arrived here after the closure of "the Jungle" of Calais, France, in a short time managed to catalyze the worst but also, luckily, the best this city can express.
As in many other European countries, the rhetoric and populist anti-immigrant narrative, even political, alternates with spontaneous gestures of solidarity of Belgian citizens who, however, do not make it on the mainstream media.
I was lucky enough to witness the latter.
Let's start from the facts, from what I saw a couple of nights ago, in the middle of the anomalous wave of Siberian frost that hit Brussels, certainly not a lucky place from the climatic point of view.
The Maximillian park is always very dark in the evening and it is even more so because it is surrounded by modern high-tech high-rise buildings that make it even more dark. Around 8/9 pm it gets populated with a multitude of refugees, asylum seekers, more or less regular immigrants and many Belgian volunteers. Some known NGOs (few, to be honest, apart from the Red Cross) but above all private citizens, young people, elderly ones, girls, boys, professionals. They bring hot soup, prepares coffee, distribute warm and clean clothes, offer health care.
Others simply chat with those who only need to be heard.
I was there with my friend Patrick Mestdagh, a well-known Belgian antiquarian, who decided to do something with a group of friends.
3 or 4 times a week, in turn, they go to the park and offer hospitality to some asylum seekers in an apartment put at their disposal by a friend. And like them, so many other people started doing it. They offer a safe and heated environment for one night, a warm meal, new clothes and the security of escaping the polar cold.
Here, this is what I saw last night. A bustle of good people coordinated by spontaneous volunteer associations that offer hospitality and humanity to those poor desperate people.
Ok, now you will tell me that "desperate" is not a fact, that it is my personal assessment. And since we live sad and vulgar times in which the facts must be separated from the opinions, this is not allowed.
And yet ...
And yet, talking to many of them the other night, I listened to dozens of stories about two-year-long journeys, of torture at the various national borders in Africa, of tragedies (difficult to mimic their gesture that indicated the slaughtering) on Libyan shores to be able to board a boat to cross the sea and reach the Italian shores. And every time, every damn time, I asked them if - knowing what they would meet and their current conditions - they would leave their home anyways, the answer was always: yes, of course.
This is a fact. And I call it desperation.
Fortunately, the reaction of the Belgians is much better than what they want us to believe and there are people like Patrick and his friends who do so much, in silence.
If you want to help them, visit this page and follow his #guessgetgive initiative.
It is a way to be with all of them, in the evening, at the Maximillian park here in the heart of Europe.
Antonio Amendola / S4C Brussels
Photo Gallery
Au cœur de l’Europe – #guessgetgive
texte et photos: Antonio Amendola (@antonioamendola)
La crise migratoire, avec tout ce que cela implique, a longtemps touché le cœur de l'Europe: Bruxelles.
Le parc Maximillien, à quelques pas de la gare du Nord, en est devenu le symbole. Pour le meilleur ou pour le pire.
Peuplé par un grand nombre de demandeurs d'asile venus pour la plupart d'Afrique et arrivés ici après la fermeture de la "Jungle" de Calais, la France a réussi à catalyser le pire mais aussi, heureusement, le meilleur de cette ville.
Comme dans beaucoup d'autres pays européens, le discours rhétorique et populiste anti-immigré, voire politique, alterne avec des gestes spontanés de solidarité des citoyens belges qui, cependant, ne font pas partie des médias grand public.
J'ai eu la chance d'être témoin de ce dernier.
Partons des faits, de ce que j'ai vu il y a quelques nuits, au milieu de la vague anormale de gel de Sibérie qui a frappé Bruxelles, certainement pas un endroit chanceux du point de vue climatique.
Le parc Maximillien est toujours très sombre le soir et d'autant plus qu'il est entouré de gratte-ciel high-tech modernes qui le rendent encore plus sombre. Vers 8 heures et demie, il est peuplé d'une multitude de réfugiés, de demandeurs d'asile, d'immigrants plus ou moins réguliers et de nombreux volontaires belges. Quelques ONG connues (peu, pour être honnête, à part la Croix-Rouge) mais surtout des particuliers, des jeunes, des personnes âgées, des filles, des garçons, des professionnels. Ils apportent de la soupe chaude, préparent du café, distribuent des vêtements chauds et propres, offrent des soins de santé.
D'autres parlent simplement avec ceux qui ont seulement besoin d'être entendus.
J'étais là avec mon ami Patrick Mestdagh, un antiquaire belge bien connu, qui a décidé de faire quelque chose avec un groupe d'amis.
3 ou 4 fois par semaine, à tour de rôle, ils vont au parc et offrent l'hospitalité à des demandeurs d'asile dans un appartement mis à leur disposition par un ami. Et comme eux, tant d'autres personnes ont commencé à le faire. Ils offrent un environnement sûr et chauffé pour une nuit, un repas chaud, de nouveaux vêtements et la sécurité d'échapper au froid polaire.
Ici, c'est ce que j'ai vu la nuit dernière. Un mouvement de bonnes personnes coordonné par des associations bénévoles spontanées qui offrent l'hospitalité et l'humanité à ces pauvres gens désespérés.
Ok, maintenant vous me direz que "désespéré" n'est pas un fait, que c'est mon évaluation personnelle. Et puisque nous vivons des temps tristes et vulgaires où les faits doivent être séparés des opinions, ceci n'est pas permis.
Et encore ...
Et pourtant, l'autre soir, en parlant à beaucoup d'entre eux, j'ai écouté des dizaines d'histoires de voyages de deux ans, de tortures aux diverses frontières nationales en Afrique, de tragédies (difficiles à imiter leur geste qui indiquait comment les gardiens aux frontières avaient la gâchette facile) sur les rives libyennes, à la recherche d'un bateau de fortune pour pouvoir tenter la traversée de la mer vers les côtes italiennes.. Et à chaque fois, à chaque instant, je leur ai demandé si - sachant ce qu'ils allaient rencontrer et quelles étaient leurs conditions actuelles - ils quitteraient leur maison de toute façon, la réponse était toujours: oui, bien sûr.
C'est un fait. Et je l'appelle le désespoir.
Heureusement, la réaction des Belges est bien meilleure que ce qu'ils veulent nous faire croire et il y a des gens comme Patrick et ses amis qui font tant, en silence.
Si vous voulez les aider, visitez cette page et suivez son initiative #guessgetgive.
C'est un moyen d'être avec eux tous, le soir, au parc Maximillian, au cœur de l'Europe.
Antonio Amendola / S4C Bruxelles
Galerie de photos
Il cuore di Bruxelles
testo e fotografie: Antonio Amendola (@antonioamendola)
La crisi migratoria, con tutto quello che comporta, ha toccato da tempo il cuore d' Europa, Bruxelles.
Il parco Maximillian, a pochi passi dalla Gare du Nord, ne e' diventato il simbolo. Nel bene e nel male. Popolato da un alto numero di richiedenti asilo in gran parte provenienti dall'Africa e arrivati qui dopo la chiusura della "giungla" di Calais, e' riuscito in poco tempo a catalizzare quanto di peggio ma anche, per fortuna, quanto di meglio questa città sa esprimere.
Come in molti Paesi europei, il retorico populismo anti immigrati, anche politico, si alterna a gesti spontanei di accoglienza dei cittadini belgi che, pero', non fanno notizia.
Ho avuto la fortuna di assistere proprio a questi ultimi.
Partiamo dai fatti, da quello che ho visto un paio di sere fa, nel bel mezzo dell'ondata anomala di gelo siberiano che ha colpito anche questa città, non certo fortunata dal punto di vista climatico.
Il parco Maximillian e' sempre molto buio la sera e lo e' ancora di più perché e' circondato da palazzoni moderni di uffici high-tech che ne fanno risaltare ancora di più l'atmosfera cupa. Verso le 20/21 si popola di una moltitudine di rifugiati, richiedenti asilo, immigrati più o meno regolari e di tanti volontari belgi. Alcune ong conosciute (poche, a dir la verità, a parte la Croce Rossa) ma soprattutto privati cittadini, giovani, anziani, ragazze, ragazzi, professionisti. Chi porta zuppa calda, chi prepara il caffe', chi distribuisce vestiti caldi e puliti, chi offre assistenza sanitaria. Chi, semplicemente, chiacchiera con chi ha solo bisogno di essere ascoltato.
Ci sono stato con il mio amico Patrick Mestdagh, noto antiquario belga, che con un gruppo di amici ha deciso di fare qualcosa. 3 o 4 volte alla settimana, a turno, si recano al parco e offrono ospitalità ad alcuni richiedenti asilo in un appartamento messo loro a disposizione da un amico. E come loro, hanno cominciato a farlo tante altre persone. Offrono per una notte un ambiente sicuro e riscaldato, un pasto caldo, dei vestiti nuovi e la sicurezza di fuggire il freddo polare.
Ecco, questo e' quello che ho visto l'altra sera. Un via vai di brave persone coordinate da associazioni spontanee di volontari che offrono ospitalità e umanita' a quei poveri disperati.
Ok, adesso mi direte che "disperato" non e' un fatto, che e' una mia valutazione. E poiché viviamo tempi tristi e volgari in cui i fatti devono essere separati dalle opinioni, questo non e' concesso.
Eppure... Eppure parlando con molti di loro l'altra sera ho ascoltato decine di racconti di viaggi lunghi anche 2 anni, di torture ai vari confini nazionali in Africa, di tragedie (difficile qui mimare il loro gesto che indicava lo sgozzamento) sulle coste libiche per poter salire a bordo di un barcone sfidando il mare. E ogni volta, ogni santa volta, che gli domandavo se - sapendo quello cui sarebbero andati incontro e le loro attuali condizioni - sarebbero partiti lo stesso mi rispondevano, sempre, certamente si.
Questo e' un fatto. E io lo chiamo disperazione.
Per fortuna, la reazione dei belgi e' molto migliore di quello che ci vogliono far credere e ci sono persone come Patrick e i suoi amici che fanno tanto, in silenzio.
Anzi, se vi va di aiutarli, visitate questa pagina e seguite l'iniziativa #guessgetgive.
E' un modo per essere tutti quanti, la sera, al parco Maximillian qui nel cuore d' Europa.
Antonio Amendola/S4C Brussels
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